Les établissements d'hébergement pour personnes âgées

Le focus historique montre que l’institutionnalisation en « hospices » correspondait principalement, au XIXe siècle, à une prise en charge sociale avec l’accueil des plus pauvres, vieillissants mais autonomes. Aujourd’hui, la grande majorité des résidents des établissements d’hébergement ont perdu une partie de leur autonomie et dépendent, à divers degrés, de l’aide du personnel, souvent exsangue. La situation appelle une évolution des métiers et des fonctionnements pour améliorer la qualité de vie et celle du travail. Il y a urgence à entendre ce qui a du sens pour les résidents et le personnel ; à déployer les démarches qui aident tout en protégeant, voire en restaurant les espaces d’autonomie des résidents. L’autonomie est multi-factorielle : elle dépend des (in)capacités des résidents, des contextes de vie, des besoins et demandes, de l’environnement et des interactions à l’intérieur et à l’extérieur. Cela ouvre de multiples voies d’actions pour la préserver et plaide pour une prise en charge moins collective. Les recherches pluridisciplinaires doivent analyser les besoins du personnel et des résidents, ainsi que les pratiques et leur adéquation aux attentes et aux contextes.