Autonomie(s), indépendance et dépendances : cartographie collective et pluridisciplinaire

Ce séminaire dialogue est conçu comme un lieu d’ouverture, d’échange et de cumulation de savoir sur une notion clé de la vie sociale contemporaine.

séminaire
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par visioconférence

LE SÉMINAIRE "AUTONOMIE(S)"

Affiche générale

 

Alors que les projets financés dans le cadre du Programme prioritaire de recherche (PPR) Autonomie visent à interroger la notion d’autonomie (défi 1), cette première année du séminaire entend accompagner la réflexion des communautés de recherche au travail et être un espace de dialogue privilégié rassemblant bien au-delà des chercheuses et chercheurs parties prenantes des projets du PPR Autonomie. En discutant la diversité des définitions et des usages du concept d’autonomie, tant théorique que pratique, ce séminaire se conçoit comme un lieu d’ouverture, d’échange et de cumulation de savoir sur une notion clé de la vie sociale contemporaine.

Le séminaire s’intéressera à la notion d’« autonomie » dans sa qualité d’abstraction, en tant qu’elle est investie de multiples interprétations inspirées par des corpus disciplinaires, des positions normatives ou encore des expériences sociales diversifiées de l’autonomie. Il sera l’occasion d’une exploration et d’un dialogue interdisciplinaire autour de ces diverses interprétations.

Pour formuler cette analyse, l’approche de l’histoire des concepts (Begriffsgeschichte) de Reinhart Koselleck est mobilisée, comme un point de départ de ce séminaire. Selon R. Koselleck, deux prémisses doivent être rappelés dans le contexte de l’étude historique des concepts. D’une part, la signification des notions évolue avec le contexte historique au sein duquel elles sont utilisées. Un concept ne peut donc être adéquatement compris qu’en étant mis en lien avec ce contexte. D’autre part, pour l’historien allemand, le 18e siècle marque un tournant pour la circulation des concepts : si dans le monde de l’Ancien Régime les notions abstraites ne circulaient qu’au sein d’une élite aux valeurs particulièrement restreintes, la modernité est l’époque d’une plus large diffusion des idées en direction de groupes et catégories sociales non seulement beaucoup plus nombreuses, mais aussi plus différenciées. Aussi, le phénomène qu’il désigne comme une « démocratisation » des concepts va de pair avec leur pluralisation mais aussi avec leur politisation.

Ce séminaire s’intéressera aux controverses qui résultent de la pluralité des regards, expertises ou positions sur la notion d'autonomie. Les intervenants et intervenantes seront invités à cartographier les enjeux de controverse autour de cette notion, au sein de leur discipline ou de leur champ de recherche, mais aussi la façon dont les débats publics, au sens plus large, ont été informés et peut-être transformés par ces controverses. Ils et elles adopteront pour ce faire une logique diachronique, mais aussi et surtout disciplinaire.

Six séances (en visioconférence) sont programmées pour ce premier semestre 2024. Elles sont ouvertes à toutes et tous, sans inscription préalable, en cliquant sur le lien de connexion (zoom) de la séance. Cependant, il s’adresse prioritairement aux chercheuses et chercheurs.

 

L’initiative de ce séminaire est co-portée par les équipes du PPR Autonomie (vieillissement et situation de handicap), de la Fédération pour la recherche sur le handicap et l’autonomie (Fedrha) et l’Institut de la longévité, des vieillesses et du vieillissement (ILVV). Sa coordination scientifique de ce séminaire est assurée par :

  • Philippe Martin, juriste, université de Bordeaux, Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (COMPTRASEC) ;
  • Olivier Lipari-Giraud, politiste, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (LISE) ;
  • Myriam Winance, sociologue, Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société (Cermes3).